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Nous pouvons voler !

Publié le par kayou

La réalité homologuée et moi, en ce moment, on ne s'entend pas.

Les tracas laxatifs de l'administratif.

Les amendes à payer. Le travail à trouver. La santé à garder.

Les jolies fleurs dans des peaux de vaches, et les jolies vaches déguisées en fleurs.

Les pots de fleurs en place des sourires sur le balcon des visages.

La famille à rassurer. Pôle emploi, CAF, mutuelle, permis de conduire et Préfecture, analyses stup alcoolémie et tribunal.

Et puis camoufler les ratures.

La fouille anale ça fait pas mal.

Garder les pieds sur terre quand on veut s'envoler.

Freiner les enthousiasmes parce-ce-que cela fait peur.

Naître grandir, mûrir pourrir, mourir.

Se lever le matin et dormir la nuit. Travailler la journée se reposer le soir, ou travailler encore.

Agir pour accomplir quoi ? Des projections qui ont tout l'air de déjections.

Non, décidément, la réalité homologuée et moi, en ce moment, on ne s'entend pas.

C'est récurent, par périodes.

Mais une petite voix me dit,

que, nous pouvons voler !

Et à chacun sa manière!

Il n'y a pas de règle pour quitter la terre ou bien pour y plonger.

Il n'y a pas de loi pour les évadés.

C'est bien connu ils sont hors-système, hors-norme, hors la loi,

au cœur de la vie, essentiellement.

Et ils voudraient croire que rien d'autre ne compte.

Alors ils croient, et ils s'évadent, et ils vivent ! Là, où palpitent les pépites même de la vie.

Et le monde les prend pour des fous !

Soit, le compliment fera l'affaire.

Parce que pour être libre dans ce monde, il faut sacrément s'en foutre de tout.
Oui ! N'avoir rien à perdre. Pas d'enjeu. Les enjeux ce sont des chaînes.
La plupart du temps on ne les choisit même pas et malgré tout on s'y accroche.

La réalité et moi, on s'entend pas.

Elle veux des objectifs fixés par des tarifs. Il faut que ce soit lucratif.

Pour toute réponse je me rase les tifs, et je lève un doigt expressif.

C'est là que m'sieur Hofmann au pays des poneys, rencontre MaDaMe A et lui fait un bébé.
Un bébé centenaire et naïf.

Et ce bébé ne s'accroche à rien,

et simultanément à tout.

Et ce bébé ne veut de rien,

c'est pour cela qu'il goûte à tout.

Hybride hippie-punk au cœur de pâquerettes cerné de lames de rasoirs,

il fane à l'approche du soir,

engagé dans le même couloir

que l'espoir

courant à l'isoloir

comme on entre au mouroir,

le seul endroit dont il vaille vraiment la peine
de revenir,
gémissants frissonants, tremblant de peur assurément,
mais plus vivants que jamais.

 

 

Kayou

24/02/2016

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