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Lysergic butterfly

Publié le par kayou

Ecoutes que coûte tomber les gouttes
et goûtes les, toutes.
Craques la croûte des goûts d'égout
dégoulinants des collines bonnet B jusqu'aux goûteux volcans.
De la descente né l'ascension,
Je prend pension dans l'indécence.
L'incessante succion des langues de papillon actionne les sens encore en corps.
Déhiscence due au corps-à-corps d'un duo accordé, souvent, on se connaît sans co-naître.
On comble les manquants et le comble, c'est qu'on en creuse en même temps,
obstruant les fenêtres à grand renfort de gravas, aggravant notre incapacité à nous désincarcérer, nous nous désincarnons.
Dans nos écarts nous cédons à des tonalités détournant la banalité des partitions trop encadrées.
Dans les bras d'une belle alitée nous jurons infidélité en vers, sifflant l'humanité déifiée.
Et on jongle on s'amuse, on s'abuse et on s'use.
Voulant sucer la moelle, on écluse on met les voiles.
On s'dévoile puis on remballe.
Un fast-food un casse-dalle
on avale on digère
c'était hier
il y a longtemps.
J'aime ce qui ne dure qu'un temps,
c'est-à-dire, à peu près tout.

Coûte que coûte tombaient les gouttes et je les voulais toutes
mais j'émets un doute quant à vous dire "quoiqu'il m'en coûte".
En pesanteur ou sur le "toi"
je vole haut je vole bas.
Je m'en fous, je vole.
Et au pire des cas je sur-vole au raz des puits sans fond.
Je pose des fondations sur les sables mouvants.
Tout fond.
Fondamentalement, au plus près de l'essence de nos sens cachés toujours en mouvement,
les hallucinogènes peuvent s'avérer lucidogènes.
Mais la lucidité gène
d'où la nécessité d'elles
pour s'libérer des citadelles empourprées du sang de nos ailes déplumées,
et de mots amochés écorchés au bûcher.
Fuyez.
Je prie pour que ne parle par ma bouche
la cartouche qui ce soir me couche.
Pourvu qu'elle vous touche
et que vous m'accouchiez,
dés à présent je veux me taire et m'en aller
car me mettant au monde vous m'annihilez.

Entre ma tête le papier et vos oreilles
mille paliers de censure veillent.
Tous mes doigts entrent en résistance la fleur au stylo,
ils s'insurgent et dansent contre le style faux des hostiles fossiles de la langue que l'on dit beaux.

Qui que tu sois je jauge mon intérêt pour toi à ce que tu m'inspire,
à tout ce que j'extirpe au moment où expire notre non-relation
et pendant le temps suspendu entre deux bras, deux seins, ton cul.
Voilà ce que sèment les rencontres,
tous les mots que je vous rend contre.
C'est dans le danger de moi-même que j'aime à déployer les ailes,
composer avec la décomposition avancée de l'âme
en perdition sur le fil d'une lame aiguisée laminer les oeillères abîmées.
Je mêle le geste à l'idée dans un retournement de veste aussi foudroyant que la peste.
Je teste les voies cachées révélées par l'obscurité.
J'atteste d'une vérité pour aussitôt la dénier
car l'éclat te ment,
de connivence avec la cécité.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

 

Kayou

08/02/2016

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